Pourquoi capter et garder l’attention ? Qu’importe la quantité de travail que vous avez fournie afin de préparer cette présentation si vous ne parvenez pas à capter puis à garder l’attention de votre public. Plus votre auditoire sera à l’écoute ou participera, mieux vos messages principaux seront retenus. Ainsi, vous vous sentirez plus motivé-e et à l’aise. Sinon, vous vous interrogerez sur la pertinence de vos propos et vous vous remettrez en question au lieu de vous concentrer sur le déroulement de votre présentation.
Dès le début de votre présentation, il s’agit de capter l’attention de votre auditoire. Ensuite, tout au long de la présentation, assurez-vous de garder son attention. Certaines de vos actions vont contribuer à éveiller celle-ci, la développer et la conserver. Soyez aussi conscient-e des signes que votre public vous envoie (langages verbal et non verbal) et qui vous montrent s’il reste attentif ou non.
Dans la vidéo "Public Speaking For Beginners", le coach de communication Alex Lyon donne des conseils pour garder l'attention du public :
Comment capter l’attention du public?
Des conseils toujours valables :
Commencez votre présentation en souriant et par un mot de bienvenue.
Portez votre regard régulièrement partout dans la salle (vous ne parlez pas à une seule personne mais à toute la salle).
Soyez enthousiaste, restez positif-ve et soyez fier ou fière de vous. Motivez l’auditoire par votre propre motivation.
Soignez le début de votre présentation :
M. Powell (2012) montre des exemples de débuts et de fins de présentations dans la vidéo “How to open and close presentations?”
Dans son livre “Présentation zen” (2012), Garr Reynolds a inclu une partie nommée “Démarrez fort pour établir une relation” (pp. 236-239) et donne cinq conseils pour le faire : rendre les choses personnelles ; révéler quelque chose d’inattendu ; montrer quelque chose de nouveau ; être provocant ; utiliser l’humour.
Le forum “Prise de Parole.com” (sd) conseille 5 actions pour bien commencer, parmi lesquelles aller vers le public et sourire.
Comment garder l’attention du public?
Le rythme de la présentation est important.
Les auteurs de la page web “Réussir une présentation orale” (Gasquet, 2005) citent les conseils de Jean-Pierre Léglise : “Un adulte a une capacité d’écoute limitée à douze minutes en moyenne.” Il vous faut donc relancer l’attention de votre public environ toutes les 12 minutes, notamment en attirant l’attention sur un point important, en changeant la tonalité de votre voix ou en affichant des illustrations attirant l’attention, en passant à une nouvelle partie, ou idée, de la présentation.
De nombreuses distractions sont à anticiper, diminuer, voire éviter si possible.
Laberge (2007) mentionne à ce propos les bruits de fond, la chaleur ambiante, un aspect du sujet qui peut déranger votre public, les connaissances de l’auditoire sur le sujet et finalement la perception de la crédibilité de la présentatrice ou du présentateur.
Interagissez avec votre public et faites le participer
Afin que votre public soit plus impliqué dans votre présentation, il faut tenir compte de ses perspectives, comme le montre Craig Czarnecki (2017) dans la page du blog “Get your audience involved in your presentation”.
Pour mieux garder votre auditoire, veillez à vous mettre à sa place en tentant de définir ses objectifs. Vous apporterez alors des arguments et des informations qui répondront mieux à ses attentes (Léglise, in Gasquet, 2005).
SpeakUp est un outil qui permet à l’audience de poser des questions via le web ou grâce à une application pour smartphone. Dans le billet de blog “SpeakUp: Gestion des questions lors des présentation“, notre collègue A. Deillon (2016) présente les points positifs et négatifs de cet outil (cf. Ressources).
D'autres outils permettent de faire très vite des sondages dans le public : Microsoft Forms, Pingo, Hot Question (de Moodle), etc. A. Deillon (2019) vous présente différents outils proposés par notre équipe en alternative à Votamatic.
Tout au long de votre présentation, soyez attentif-ve et conscient-e des signaux que vous envoie votre public (surtout communication non verbale).
“80% de la communication est non verbale: c’est-à-dire que vos interlocuteurs analysent plus vos gestes, vos sourires, votre position… que le sens de vos paroles aussi bonnes qu’elles soient.” (Site ConseilsMarketing.fr, 2019)
Dans son blog “slide at work” (Houhou, 2012) indique six points du langage corporel importants lors d’une présentation orale : rester en ouverture, positionner ses pieds, accompagner ses mots avec des gestes, maintenir le contact visuel, restez souriant et exprimez votre énergie (volet 1, volet 2)
Le forum “Prise de Parole.com” (sd) (cf Ressources) offre quelques éléments d’interprétation du langage de votre public. Observez la position des personnes qui se trouvent en face de vous, ainsi que leurs actions.
Néanmoins, soyez prudent-e dans l’interprétation, car toutes les personnes n’ont pas la même attitude lorsqu’elles écoutent, s’intéressent ou au contraire lorsqu’elles ne suivent plus la présentation. Dans le doute, demandez-leur si elles ont des questions, si tout est clair, etc.
Etre convaincu-e de votre propos est fondamental et convaincre passe aussi par votre attitude :
Pourquoi être convaincu-e? Convaincre vos interlocuteurs est plus facile si vous êtes convaincu-e vous-même. (Gasquet, 2005)
Regardez votre public dans les yeux. Dans la culture européenne, cela est le signe que vous dites la vérité. Mais ne fixez pas une seule personne ; au contraire, faites le tour de votre auditoire.
Le moment de la conclusion, des questions et d’une discussion finale
Pour conclure :
Rappelez vos messages clé et relancez à nouveau l’attention de votre public.
Il faut rester calme. Il n’y a de toute façon pas de raison de paniquer car vous maîtrisez votre contenu et serez donc capable de répondre aux questions et remarques.
Commencez par noter la-les question-s posée-s. Cela vous calme et vous donne un peu de temps pour réfléchir. Si les idées vous manquent, essayer de sortir quelques éléments ou demandez à reformuler la question. L’important est de montrer que vous êtes capable de faire des liens entre vos divers apports théoriques, ou de donner des exemples montrant les différents aspects de votre réponse.